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Sarko - DSK : l’affiche obligée de 2012 ?
10/12/2010 11:39
On connaissait déjà la pensée unique, revenue en force voici quelques jours avec le titre du Monde annonçant « la rigueur unique » en Europe. On avait testé le choix unique en 2005, lorsqu’il était nécessaire de dire « Oui » au référendum sur la Constitution européenne sous peine d’être considéré comme un simple d’esprit. Voilà aujourd’hui le jeu unique, celui de la présidentielle 2012.
Il s’agit d’un dé à deux faces, offert gratuitement et quotidiennement aux futurs électeurs : pile c’est Sarkozy, face c’est DSK. Chacun devra l’avoir en poche (et en tête) jusqu’à l’échéance décisive, afin de ne pas se tromper et de ne pas s’égarer en cours de route. On peut l’offrir comme cadeau de Noël, c’est gratuit.
Dans sa dernière livraison, Le Point l’annonçait tout de go : « Sarkozy-DSK, le match a commencé ». Ah bon ? Depuis quand ? Qui en a décidé ainsi ? En vertu de quelles règles non écrites ? Le premier tour aurait-il déjà eu lieu dans l’indifférence générale ? Les citoyens de ce pays auraient-ils donc voté à l’insu de leur plein gré ? Foutaises et balivernes. La seule confrontation attendue est celle qui a été planifiée, organisée, décrétée par les médias, sur la base de ces sondages qui donnaient Edouard Balladur au deuxième tour de la présidentielle, en avril 1995, date à laquelle l’ex-Premier ministre ne passa pas la barre du premier tour.
Daniel Cohn-Bendit l’a dit haut et fort : lui aussi rêve d’un match DSK-Sarkozy pour la présidentielle 2012. Au passage, il savonne allègrement la planche d’Eva Joly avant même que la candidate écologiste présumée ait eu le temps de s’y installer. Passons. Au train où va la campagne en faveur d’un face à face DSK-Sarkozy, on peut même se demander s’il ne serait pas légitime de supprimer carrément le premier tour de la présidentielle pour ne garder que celui qui intéresse l’élite.
Les médias et les experts n’ont pas de mémoire. Sous prétexte de posséder une science qui leur permet de prédire l’avenir politique sans avoir besoin d’en passer par le choix du peuple, ils rejouent une comédie où tout est ficelé par avance. A quoi bon écouter ce que peuvent dire Jean-Luc Mélenchon et André Chassaigne (les deux frères ennemis du Front de gauche), François Bayrou, Nicolas Dupont-Aignan, Christine Boutin, ou d’autres ? Dès lors que certains ont décrété que tous ces candidat(e)s ne seraient pas au deuxième tour fatidique, leurs contributions idéologiques sont jugées nulles et non avenues. Les voix dissidentes sont systématiquement éliminées, afin de ne garder que les deux poulains de deux écuries supposées concurrentes.
La seule hypothèse recevable, c’est le « mano a mano Sarko/DSK ». L’avantage d’une telle confrontation, c’est qu’elle permet de rêver à un vrai-faux débat. Car enfin, entre l’actuel Président de la République et le chef du Fonds Monétaire International (FMI), où sont les vraies différences et les vraies oppositions ? Certes, l’un est de droite et l’autre de gauche. Et alors ? Une fois établi ce simple constat, que peut-on en conclure ? Qui peut dire que l’un est plus ou moins néolibéral que l’autre ? Et si oui, est-on sûr que le plus néolibéral des deux soit celui auquel certains pensent spontanément ?
En vérité, jouer le deuxième tour de la présidentielle de 2012 en décembre 2010 est une imposture intellectuelle doublée d’un déni de démocratie. Le citoyen normalement constitué se contrefout d’une échéance qui viendra en temps voulu, après un premier tour qui permettra d’évoquer les grandes questions qui se posent au pays (on peut toujours l’espérer) et d’où sortiront deux personnages entre lesquels il faudra choisir en fonction de leurs engagements d’alors.
Prétendre que l’élection présidentielle constitue la forme supérieure de la vie démocratique d’un pays, c’est une autre question. Mais de toute façon, on n’en est pas là. Évitons donc d’en faire l’unique paramètre de la vie publique, sauf à vouloir renforcer l’idée qu’entre l’élite et le peuple, il y a un gouffre.
Jack Dion
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Les chiffres imaginaires de Nicolas Sarkozy
10/12/2010 01:34
Nicolas Sarkozy a toujours été fâché avec la réalité chiffrée. Il travestit constamment la réalité pour la présenter sous un jour qui lui est plus favorable. Insécurité, nombre de participants aux meetings de campagnes, contrats signés à l’étranger. Le sérial menteur continue.
Qui a le plus gros contrat ?
C’est un des grands classiques de la communication élyséenne. A chaque tournée du président de la République, il faut annoncer les plus gros chiffres de contrats possibles, quitte à compter plusieurs fois les mêmes contrats, à prendre en compte des contrats non signés mais en cours de négociation. De Brasilia, où les ventes de Rafale ont finalement capoté, à Pékin, où il a récemment récidivé dans l’emphase chiffrée, Nicolas Sarkozy reste toujours un bonimenteur de première catégorie.
Tour de passe-passe sur les chiffres du chômage
Mais ce n’est pas tout, les petits arrangements du président avec les chiffres se retrouvent également dans le traitement comptable du chômage, comme le montre le blog Actuchômage sur Marianne 2. En effet, le gouvernement et le président ont fanfaronné après l’annonce du recul du nombre des demandeurs d’emploi en octobre. Mais si cette baisse est la conséquence de l’activisme de l’équipe au pouvoir, c’est surtout de son action en faveur des radiations des listes officielles…
En effet, les reprises d’emploi et les offres diminuent alors que les radiations administratives progressent (+5.5% en un mois, +14% en un an), de même que les cessations d’inscription pour défaut d’actualisation (+17% en un mois et +11% sur un an). Il faut noter que cette dernière catégorie représente 44% des sorties des demandeurs d’emplois ! Pire, le site de Pôle Emploi connaîtrait de nombreux problèmes. Bref, il semble que le traitement comptable soit la principale raison de la baisse d’octobre.
Il n’est pas anormal qu’une équipe au pouvoir cherche à présenter les chiffres sous leur meilleur jour. Mais Nicolas Sarkozy pousse le bouchon un peu loin en mentant de la sorte. Voici un bien curieux rapport à la réalité qui montre que le président a tendance à nous prendre pour des c…
Laurent Pinsolle
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Il neige : et l'Ile-de-France est paralysée...
10/12/2010 01:24
Il neige et la région capitale de 11 millions d’habitants est paralysée.
Il va de soi qu’il est impossible de tout prévoir et que dans notre société tout aléa climatique surprend.
Pour autant, les dysfonctionnements qu’on a connus cette nuit ne sont pas acceptables. Ils prouvent la désorganisation et l’affaiblissement de l’Etat. Rien ne peut être fait sans un minimum de sens civique. Les habitants doivent déneiger le trottoir qui est devant chez eux, la municipalité doit s’occuper des voiries communales. Mais que faire lorsque l’Etat, la Région, le Département sont aux abonnés absents pour les voies les plus importantes ?
En vérité la disparition des DDE (Directions départementales de l’Equipement) se paye très cher aujourd’hui. Leurs moyens ont été transférés aux départements qui n’ont pas une vision d’ensemble nationale et régionale.
Et pour les grands axes d’Ile-de-France qui n’ont pas été transférés aux collectivités locales, les services de l’Etat sont totalement démunis. Le système d’informations des automobilistes n’a pas fonctionné correctement.
Il ne s’agit pas, bien évidemment, dans mon esprit de tout demander de l’Etat, mais il faut éviter, comme c’est le cas aujourd’hui, la dispersion des moyens, l’absence de coordination et d’informations.
A force de vouloir faire des économies partout et dans le désordre, on commence à s’apercevoir que cela va coûter très cher.
Comme toujours, en cas de coup dur, on redécouvre les vertus de l’Etat régalien !
NDA
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Fin d’une monnaie unique : le précédent tchécoslovaque
08/12/2010 13:06
Ce week-end, grâce à Jean-Pierre Gérard, j’ai pu lire un des rapports les plus éclairants sur la faillite à venir de la monnaie unique européenne. Il est issu d’un Institut Allemand sur le Rapprochement Européen, au sujet de la scission monétaire de la Tchécoslovaquie.
Petit retour historique
L’étude à laquelle je me réfère a été rédigée en 1999 par trois économistes. Elle est issue du ZEI, le Centre pour les Etudes sur l’Intégration Européenne de l’université de Bonn, dont je vous invite à visiter le site pour bien constater qu’il ne peut guère être accusé d’euroscepticisme, puisque son objectif déclaré est de « contribuer à trouver des solutions aux problèmes non résolus d’intégration européenne et la construction du rôle international de l’Europe ».
Cette étude revient sur la scission de la Tchécoslovaquie au début des années 90. En juin 1992, les élections législatives produisent un résultat insoluble où, dans la partie Tchèque, une coalition de droite l’emporte alors que dans la région Slovaque, c’est la gauche qui l’emporte. Assez rapidement, les tchécoslovaques s’entendent pour couper le pays en deux au 1er janvier 1993. Et l’union monétaire qu’ils souhaitaient pourtant conserver se disloque dès le mois de février.
La Tchécoslovaquie n’était pas une Zone Monétaire Optimale
Les auteurs concluent que ce sont des raisons politiques qui ont conduit à la rupture. Mais alors que l’Union Européenne se dirigeait vers la création de l’euro, ils se demandent tout de même si la Tchécoslovaquie était une Zone Monétaire Optimale et s’il y avait un sens à revenir à des monnaies nationales. Ils décrivent donc les trois conditions qui définissent une ZMO : le budget central, la mobilité des travailleurs et la convergence macro-économique. Et, surprise, leur résultat est négatif.
S’il existait bien sûr un budget central, qui assurait des transferts importants, les deux autres facteurs n’étaient pas vérifiés. En effet, la mobilité des travailleurs entre les deux parties du pays était très faible malgré des différences de salaires qui auraient du y inciter. En outre, il n’y avait pas de convergence, les économies ne s’étant pas du tout rapprochées depuis l’après-guerre. Ils notent en revanche que la séparation a contribué à réduire les échanges entre les deux nouveaux pays.
Des leçons pour la zone euro
L’exemple de la Tchécoslovaquie est redoutable pour les défenseurs de la monnaie unique. Voici un pays d’une taille limitée, qui a existé pendant soixante-dix ans, avec un budget commun, et dont on imagine que la convergence était facile. Mais non, ni l’unité budgétaire, ni l’autorité d’un Etat commun et autoritaire pendant si longtemps n’ont permis à la Slovaquie et à la République Tchèque de se fondre en ce que les économistes appellent une Zone Monétaire Optimale.
Ces soixante-dix ans d’histoire commune n’ont ni développé la mobilité de la population ni la convergence des structures économiques. Autant dire que ce qui n’a pas été possible en plusieurs décennies avec un Etat central fort sur un petit territoire est donc totalement impossible à l’échelle d’une zone euro aussi grande et diverse. Même un Etat extrêmement fort et autoritaire ne ferait pas du continent européen ou même d’un petit groupe de pays une Zone Monétaire Optimale.
Bref, la lecture de ce rapport sur la séparation monétaire de la Slovaquie et la République Tchèque démontre que l’aventure de la monnaie unique est décidemment bien hasardeuse. Heureusement les auteurs concluent qu’une sortie de l’euro ne serait ni compliquée ni chère.
Laurent Pinsolle
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De l’intérêt des dévaluations
07/12/2010 18:52
C’est une des dernières lignes de défense des partisans de la monnaie unique européenne, peut être pas la dernière mais sans doute une des dernières : l’euro nous protègerait des dévaluations au sein de l’Europe. Une nouvelle ligne Maginot à enfoncer.
Fantasmes contre réalité
A écouter les défenseurs de l’euro, le retour aux monnaies nationales provoquerait une vague de dévaluations apocalyptiques, une sorte de retour à l’âge de pierre économique. C’est à peine s’ils n’évoquent pas les famines ou les guerres qui s’en suivraient. En fait, le procédé est assez habile car en affirmant que les dévaluations sont dangereuses, ils parent de facto la monnaie unique de l’avantage de les éviter, par définition. Il faut donc compléter le bilan de l’euro.
Le problème est que le rétroviseur historique révèle une autre réalité. Dans les années 70 et 80, quand les pays européens procédaient régulièrement à des ajustements monétaires (réévaluations ou dévaluations), la croissance était beaucoup plus forte que dans le système de parité fixe de l’euro. C’est ainsi que selon les chiffres de l’OCDE la croissance de la France est passée de 2.3% par an à 1.5% des années 80 aux années 2000 (2 à 0.8% en Allemagne et de 2.6 à 0.5% en Italie).
Bref, les dévaluations n’ont jamais handicapé la croissance du continent européen. C’est bien la rigidité de l’euro qui créé les problèmes actuels. En outre, l’histoire économique montre bien que les dévaluations sont au contraire un procédé pour relancer la croissance. C’est comme cela que la Grande-Bretagne ou la Suède sont sortis de la récente crise économique. La baisse de la monnaie permet de relancer les exportations et pénalise les importations, favorisant la production locale et l’emploi.
Les dévaluations au service de la hausse des salaires
Mieux, en constatant que l’euro comme monnaie unique pousse à la compression des salaires en Allemagne (et bientôt partout ailleurs), on en arrive à la conclusion que les dévaluations rendent davantage possibles les hausses de salaires par rapport aux autres pays. En effet, dans un régime de changes ajustables, si un pays voit ses salaires progresser davantage que les voisins, à gain de productivité équivalent, il perd en compétitivité prix sur les coûts de production.
Néanmoins, il peut à tout moment effacer cette perte par une dévaluation, comme le faisaient les pays du Sud de l’Europe par rapport à l’Allemagne dans les années 70 ou 80. Au contraire, dans un système de change fixe comme l’est l’euro aujourd’hui, il n’y a plus la possibilité de dévaluer pour compenser des hausses de salaires supérieurs à celles des voisins. Résultat, le pays dont l’évolution des salaires est la plus faible gagne en compétitivité par rapport à ses voisins.
C’est le « modèle Allemand », où les salaires stagnent depuis près de 15 ans et la croissance depuis 10 ans. L’Allemagne l’a compris avant car elle avait les coûts les plus élevés de l’Europe à l’origine. Le problème est que si le modèle se généralise, les salaires seront poussés à la baisse, tout comme la croissance. Et il faut noter qu’alors, les gains de productivité ne peuvent plus être redistribués en partie aux salariés, pris dans une course au moins-disant salarial.
Le péril des dévaluations est un fantasme bien utile pour essayer de protéger l’euro. Mais dans la réalité, les dévaluations, si elles ne sont pas dénuées de conséquences négatives (renchérissement des importations…) ont également des vertus, et notamment celle de faciliter les hausses de salaires.
Demain, « Fin d’une monnaie unique : le précédent tchécoslovaque »
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